30/10/1763

M. de Tronjoly, commandant de la ‘Lionne’, envoyé pour surveiller les opérations de pêche sur les côtes de Terre-Neuve écrit au Ministre: ‘Le défaut de madrier, planche et bardeau pour la construction des maisons a obligé M. Danjac à permettre aux habitants de s’aller cabaner cet hiver dans les bois des îles à l’Anglais et Miquelon, ce qui augmentera la consommation et l’on ne saurait le trop économiser, si les Anglais persistent à ne point permettre aux habitants d’en prendre sur l’Ile de Terre-Neuve… Il n’y avait lorsque j’en partis, que deux maçons et qui étaient de ma frégate. Le besoin qu’en avait M. Danjac, m’a déterminé à les y laisser et sans eux il eût été dans l’impossibilité de faire un four… La liberté du commerce, surtout de la vente du vin, est défendue aux habitants ainsi que d’en prendre ailleurs que dans les magasins du roi, ce qui fait un tort notable aux vaisseaux qui y viennent.’

01/10/1763

Arrivée des premiers acadiens à Miquelon. Ils bâtissent ‘en hâte’ des cases composées de piquets plantés en terre, sans doublage, d’une couverture en gazon et d’une cheminée en torchis de foin et de terre glaise.

10/09/1763

Dans une lettre au ministre, le gouverneur de la colonie d’Angeac dit que ‘le climat n’est pas gracieux pendant les mois de mai, juin et juillet ; les brumes épaisses et continuellement attachées sur nos côtes pendant ce temps nous laissent un coin très humide.’ et plus loin : ‘L’Isle à L’Anglais, (aujourd’hui isle de Choiseul) a été séparée il y a 4 ans par un coup de vent….’. (L’Ile à L’Anglais ou de Choiseul est appelée actuellement Langlade ou petite Miquelon.)

14/07/1763

Le baron de l’Espérance, capitaine d’infanterie est chargé d’aller prendre officiellement possession des îles Saint-Pierre et Miquelon, rendues à la France par le traité de Paris du 10 Février. Dans une lettre de cette même annee, le gouverneur d’Angeac indique les officiers et le nombre de soldats devant former la garnison; ses deux fils dont l’un lieutenant, l’autre enseigne, de la Boucherie-Fromentaux, lieutenant d’artillerie son gendre ; le baron de l’Espérance, Son neveu, 3 sergents, 4 caporaux, 4 canonniers et 35 soldats. On ne dépassait pas le chiffre de 50 fixé par le traité.