Jean-Louis Desdouets

Hiver assez rigoureux mais très peu neigeux depuis le début de Janvier. Plusieurs fois le mercure est descendu à – 20°. Dans les quartiers hauts et sud de la ville le gel a perturbé le circuit d’alimentation d’eau des usagers.

Le squelette d’un homme est retrouvé à l’entrée sud du Barachois. Tout porte à croire qu’il s’agit d’un marin allemand disparu depuis le mois de Novembre 1971.

Décès de Monsieur Richard Briand, Directeur du Collège Saint-Christophe et Vice-Président du Conseil Général.

Par un violent vent d’Ouest et grain de neige, vers 16 h 30, le chalutier terre-neuvien « Zoumdam » s’échoue sur les rochers de « la Chatte ». L’équipage de seize hommes est sauvé par deux doris de Miquelon dont celui affecté à la station de sauvetage récemment créée. Le bateau est considéré comme perdu.

Arrivée de la Révérende Mère Supérieure des Soeurs de Saint-Joseph de Cluny, Francine Janvier, en religion Soeur Chantal. C’est la première fois qu’une Saint-Pierraise devient Supérieure de la Communauté des religieuses aux Iles Saint-Pierre et Miquelon.

Deux plongeurs, Messieurs Prudence et Cordon, pénètrent à l’intérieur, par 42 mètres de fond, du chalutier « Pena-Castillo ». Ils ramènent le corps du marin disparu lors du naufrage du 21 Novembre dernier.

Le chalutier espagnol « Cachuelo » et le chalutier français « Jean-Maria » de la SPEC entrent en collision au cours de manoeuvres dans le nouveau port. Le bateau espagnol subit, à l’avant, des avaries légères. Le « Jean-Maria », atteint par le travers, subit des avaries graves à la passerelle et à la potence de tribord. Des tôles sont enfoncées et arrachées à la hauteur de la machine et le pont n’est plus étanche. Des réparations importantes seront
nécessaires à effectuer à Halifax.

Monsieur Jean Cordon plonge au large de l’Ile Pelée et réussit à découvrir le gisement de l’épave du « Pena Castillo » à environ 500 mètres dans le 138° vrai de l’Ile Pelée par 35 mètres de profondeur.

Une lettre de félicitations est adressée par le Gouverneur du Territoire à Messieurs Jean Reux, Pilote, et Georges Franché, matelot-pilote, pour l’esprit de décision et la diligence apportés dans le sauvetage des dix-neuf naufragés du chalutier espagnol « Pena Castillo ». Ces hommes ont été sauvés d’une mort certaine par les deux marins précités auxquels la Médaille de Sauvetage sera décernée ultérieurement.

Un chalutier espagnol, le « Pena Castillo », en sortant de Saint-Pierre, s’échoue en pleine vitesse et coule aussitôt. Sur un équipage de vingt hommes, dix-neuf se sauvent dans les canots de sauvetage. Le vingtième qui est le patron de pêche, disparaît avec le chalutier. Les trois canots « Bombard » dans lesquels avait pris place l’équipage sont recueillis,  inextremis, près de l’Ile Pelée par le bateau-pilote monté par Jean Reux et Georges Franché.