23/01/1971

Réunion importante chez le Gouverneur. Le Plan ORSEC est pratiquement déclenché. Interdiction aux automobiles de luxe de circuler. Enlèvement des voitures en stationnement dans les rues. Décision est prise de fermer les écoles. Un tel enneigement ne s’est pas vu depuis quarante ans. Des mesures identiques sont prises à Saint-Jean de Terre-Neuve.

20/01/1971

A trois jours d’intervalle une seconde tempête s’abat sur les Iles. Au réveil Saint-Pierre est littéralement écrasé sous la neige. Dans certaines rues les congères atteignent quatre mètres de hauteur. Les deux chasse-neige de la Municipalité sont débordés. Le Maire Lehuenen fait appel à l’Administration (Travaux Publics), Aviation civile, Entreprise de charrois, Entreprise Hélène, Société des Batignolles, pour obtenir du matériel. Au service de lutte contre l’incendie l’équipe de veille pour la nuit est doublée. Dans les jours qui suivent 15000 tonnes de neige sont jetées à la mer.

27/12/1970

Vers 13H30, un jeune homme âgé de 26 ans, Monsieur Eugène Lebars, part à la chasse.
La nuit vient et il ne rentre pas. Les recherches s’organisent et à 22 H 45 son corps est
retrouvé flottant sur l’eau au petit Havre de la Pointe Blanche.

12/11/1970

A la demande de la Municipalité et de l’Administration, un Service Funèbre est célébré, à l’Eglise Paroissiale à 9 h 30, à la mémoire du Général De Gaulle. Cette journée est considérée comme jour de deuil dans le Territoire et toute réjouissance est interdite. Un livre est placé dans le porche de l’Eglise pour permettre à la population de le signer et d’apporter ainsi son témoignage de reconnaissance au libérateur de la Patrie.

03/11/1970

En procédant à une extraction de sable dans l’Anse à Philibert, le « Pascal Annie »,
Capitaine-armateur Georges Haran, s’échoue. Par radio il demande de l’aide. Plusieurs
bateaux se portent au secours du bateau échoué. Parmi ceux-ci, la « Cormorandière » du
Service des Phares et Balises, Patron Charles Tillard. Au moment de la prise de
remorque, celle-ci s’engage dans les hélices du « Pascal Annie » et de la « Cormorandière ».
Le vent augmentant d’intensité oblige les équipages à quitter leur navire. Les deux
bateaux sont considérés perdus.

16/10/1970

Vers 20 heures, une véritable tornade s’abat sur l’Archipel. Le vent soufflant du Sud-Sud-Ouest atteint pendant quelques minutes 172 kilomètres à l’heure. Plusieurs maisons, récemment construites, sont soufflées comme des châteaux de cartes. La toiture d’un hangar voisin de l’aérogare est enlevée d’un seul tenant et endommage la résidence du Chef de Piste avant de s’écraser sur le sol. Il en est de même du bâtiment de la douane
construit sur le nouveau môle. Plusieurs maisons subissent d’importants dommages à l’Ile aux Marins. Les dégâts sont évalués à plus de quarante millions de Francs C.F.A.

03/10/1970

Arrivée du chalutier océanographique « Cryos ». Ce chalutier à pêche arrière est attaché au
Laboratoire Technique et Scientifique des Pêches. Il est commandé par un Saint-Pierrais,
le Capitaine au long cours Robert Derouet.