01/12/1919 : Minnie J. Dicks

Une tragédie maritime sans aucun survivant est bien celle de la goélette « Minnie J. Dicks » de Sydney – Nouvelle Ecosse – Canada.

La première personne qui eut connaissance de ce drame fut le gardien du lazaret de l’Ile aux Vainqueurs. Le navire reposait sur le coté tribord, ses voiles et ses mâts étaient dans l’eau et le côte bâbord était éventré. L’ancre de tribord était mouillée et tenait le bateau parallèle à la côte. Le rivage était jonché de débris de toutes sortes. Trois doris brisés, de nombreuses tobes (boites) de beurre et des barils de gazoline (essence) ainsi que d’autres petits objets. Le gardien de l’île n’avait rien remarqué au cours de la soirée et n’avait rien entendu pendant la nuit.

Ce n’est que le lendemain matin, en faisant sa ronde habituelle qu’il avait aperçu le navire échoué à la  » Pointe à la Moyac  » et le pont en partie submergé. Le gardien retourna à sa maison et vira son pavillon en berne pour alerter la population de l’Ile aux Chiens du désastre qu’il venait de découvrir.

Très rapidement quatre hommes de l’Ile aux Chiens arrivèrent à l’Ile aux Vainqueurs pour apporter l’aide que le gardien avait sollicitée. Sur les lieux du naufrage il n’y avait aucun signe de vie. Les deux premiers jours furent récoltés 55 barils d’essence, 65 tobes de beurre, une corne à brume et de nombreux autres objets que la mer rejetait sur la grève.

Le 3 décembre, deux corps vinrent s’échouer sur le rivage et deux jours plus tard trois autres corps vinrent de nouveau à terre.

Une fois de plus la terrible mangeuse d’hommes avait assouvi sa faim et le « Minnie J. Dicks » venait s’inscrire sur la liste déjà trop longue des navires perdus autour des Iles Saint-Pierre et Miquelon.

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