03/07/1922 : Canadian-Commander

Seulement dix-huit mois après son entrée en service le Canadian-Commander fut victime de la brume, du courant, peut-être aussi d’une navigation incertaine qui le firent s’échouer sur les bancs de sable de la côte ouest de Langlade.

Ce navire appartenait au Gouvernement canadien ; il avait une jauge de 3,347 tonnes et un équipage de 47 hommes. Il avait quitté Montréal le 29 juin avec une cargaison de 8000 tonnes de grains et de marchandises diverses destinées aux ports de Londres et Anvers. La dernière observation d’astre avait été effectuée par le capitaine Maclean’s dans le Golfe Saint-Laurent à la hauteur de l’Ile Saint-Paul. Depuis cette observation, la brume l’avait obligé à naviguer à l’estime. La brume très épaisse persista jusqu’au moment où il s’échoua à Langlade. Puisqu’il lui était impossible de faire des observations de soleil ou d’étoiles, le capitaine se contenta de travailler avec les appareils de navigation qu’il possédait. Il utilisa régulièrement son sondeur toutes les demi-heures. Le 3 juillet vers sept heures du matin, il déterminait sa position à environ 12 milles de la Pointe Plate après avoir effectué une sonde qui lui indiqua 26 brasses d’eau. Se trouvant dans le nord de Pointe Plate, il déclara qu’à aucun moment il n’entendit le sifflet de brume, même quand il fut très près de terre. La brume dura longtemps après l’échouage. Même après avoir heurté les bancs de sable, pendant trois jours il n’entendit aucun coup de corne ou sifflet ainsi que cela doit être dans pareil cas. Les vents violents soufflant du sud-ouest semblent être la cause de ce courant violent portant au nord qui est responsable de cet échouage. Le capitaine Maclean’s ne pensait pas que son bateau aurait à subir l’influence d’un courant aussi violent et portant en direction de terre. Après l’échouage le vent souffla modérément mais il y avait un fort ressac et la brume s’étendait sur une très grande distance.

Bien qu’il ne fut pas en danger immédiat, le Canadian Commander avait demandé assistance par un message télégraphique. Plusieurs vapeurs partis de Québec arrivèrent rapidement sur les lieux et aidèrent à l’enlèvement de la cargaison du bateau échoué. En plus de la valeur de la cargaison dont le montant de l’assurance n’était pas connu, le navire était évalué à $1,700,000. Le travail de transbordement s’opéra très rapidement. Il était absolument nécessaire de décharger la cargaison entière pour que le Canadian Commander puisse être remis a flot. C’est ce qui fut fait dans un temps record. Le navire fut renfloué puis remorqué dans la rade de Saint-Pierre.

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