13/04/1897 : Vaillant

Les icebergs se trouvent assez rarement dans les parages des Iles Saint Pierre et Miquelon. Après avoir quitté leur lieu d’origine, la côte occidentale du Groenland, ils dérivent lentement en atteignant les côtes du Labrador, puis Terre Neuve, et enfin les Bancs de pêche où ils furent responsables, en plus de la perte du « Titanic » en 1912, de celle de nombreux bateaux de pêche de toutes les nationalités. C’est la perte de ce transatlantique géant qui fut à l’origine de ce que l’on appelle de nos jours « La patrouille des glaces », qui au début fut assurée par des bateaux et aujourd’hui par des avions.

Le « Vaillant », en 1897 ne pouvait compter que sur les yeux de ses veilleurs. Le 13 avril, ce navire qui se trouvait aux accores du Bonnet Flamand, heurta par une nuit noire et brumeuse un énorme iceberg. Le bateau s’ouvrit littéralement au moment du point d’impact et coula rapidement. L’équipage n’eut que le temps de mettre la chaloupe a l’eau et d’y embarquer avec les 40 passagers que transportait le « Vaillant ». La petite chaloupe erra sur la mer pendant de longs jours jusqu’au moment où un autre bateau le « Victor-Eugène » l’aperçut et se dirigea sur elle. Hélas il ne restait que quatre survivants dans un état très voisin de la mort. Ils avaient les mains et les jambes gelées et le manque de nourriture et d’eau les avait amenés à la dernière extrémité de faiblesse. Le « Victor-Eugène » les débarqua à Saint-Pierre le 27 après avoir passé deux semaines d’épouvante et de terreur.

Un souvenir tenace subsiste encore de nos jours à Saint Pierre au sujet de cette histoire du naufrage du « Vaillant ». On a longtemps affirmé dans nos îles, que les quatre survivants avaient survécu grâce à leurs camarades morts de misère et de froid et sur lesquels ils avaient prélevé des morceaux pour assurer leur survie.

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