23/02/1920 : Viola-May

Le trois-mâts anglais Viola-May s’était échoué à l’entrée de la Passe à la Normande, entre l’Ile aux Vainqueurs et l’Ile aux Pigeons. Le capitaine n’était pas inquiet sur le sort de son navire, car il avait la conviction qu’à la prochaine montée du « flot » son navire se redresserait et pourrait être renfloué et ainsi continuer à naviguer dans l’avenir.

L’optimisme raisonné du capitaine pouvait se concevoir à condition de prendre les mesures nécessaires. Or ces mesures, le capitaine ne les prit pas. La principale d’entre elles consistait à mouiller une ancre assez loin du navire en grande profondeur, qui retiendrait le navire au moment du « flot ». Cette ancre ne fut pas mouillée et la marée montante aidant, le bateau monta de plus en plus sur les rochers à un tel niveau qu’il fut par la suite impossible de le renflouer et qu’il fut considéré comme perte totale par l’assurance.

Le navire appartenait à la Société Petite de English Harbour, côte sud de Terre-Neuve et il était commandé par le capitaine Philippe Dicks de Belloram. Le jour du naufrage, le capitaine Dicks avait aperçu le phare de Galantry, qui est le phare principale de St Pierre et Miquelon, mais un fort grain de neige très prolongé l’avait fait dévier de sa route et s’échouer sur cette côte. Il revenait d’Espagne où il était allé porter un chargement de morue et avait à son bord 130 tonnes de sel qu’il avait pris à Cadix. La nuit était maintenant venue et le navire se trouvait fortement échoué avec en plus une marée descendante. L’équipage abandonna le bateau pour la nuit et retourna sur les lieux le lendemain à l’aube. A ce moment le navire se trouvait échoué encore plus haut, il était à demi rempli d’eau et il fut considéré comme irrécupérable.

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