19/12/1963 : Mary-Pauline

Une vieille goélette bien connue dans nos îles, appartenant à la société Piers Fudge de CornerBrook, Terre-Neuve, se trouvait le 19 décembre au large de Saint Pierre au milieu d’une terrible tempête qui n’avait pas été annoncée dans les bulletins météorologiques.

A sept heures du soir, le « Mary-Pauline » envoya un message radio ainsi conçu : Du « Mary-Pauline » capitaine blessé, avons une navigation difficile. Demandons de l’aide.

Ce message désespéré fut entendu par le « Nina Corkum » appartenant à G.B. Foote de Grand-Bank. Ce navire qui était un bateau similaire du « Mary-Pauline » était au port, n’ayant aucun intérêt à se trouver en mer avec un temps pareil. Sitôt la réception du message, répondant à cette vieille tradition d’assistance à la mer, à ceux qui sont en danger, le « Nina Corkum » sortit du port ainsi qu’un chalutier appartenant à Fishery Products, le « Zeta ». Ni l’un ni l’autre ne purent approcher d’assez près le « Mary-Pauline ». Une personne embarquée à bord du « Zeta » décrit cette scène en disant: « que la mer était semblable à des montagnes liquides ». La neige propulsée par un vent terrible volait horizontalement et la visibilité était absolument nulle. Les témoins à bord du « Nina Corkum » et du « Zeta » virent les hommes du « Mary-Pauline » embarquer dans deux doris qui étaient le long du bord et ils pensèrent à ce moment que les hommes pourraient être sauvés.

Mais une vague gigantesque déferla sur le bateau, fit chavirer les deux doris et précipita les malheureux qui hurlèrent de terreur en tombant dans l’eau glacée. Un seul homme réussit à saisir un filin lancé par le « Zeta » et put être sauvé. Les six autres disparurent sous les yeux épouvantés des témoins des deux autres bateaux. Deux jours après cette nouvelle tragédie un corps fut retrouvé sur la grève de la côte ouest de Miquelon. Le même jour à une petite distance, sur la même grève, le corps sans tête du capitaine John Mills, fut également retrouvé.

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